Tuesday, December 23, 2014

5 choses que les infirmières voudraient que vous sachiez, mais qu'elles ne pourront jamais vous dire...

ous qui me lisez, vous avez peut-être vécu un jour cette situation délicate de la vie. Vous vous êtes retrouvés à l'hôpital, parce que vous alliez mal ou que vous veniez visiter un proche. 

Vous les avez vues passer devant vous, ces blouses blanches, trottinant dans les couloirs comme autant de fantômes affairés. Vous vous êtes peut-être simplement cassé le bras, ou bien vous souffrez d'une maladie grave. Peut-être même que vous lisez ceci de là bas.

Quoi qu'il en soit, elles ont quelque chose d'important à vous dire....


1. Nous pleurons en rentrant chez nous.

Les infirmières donnent peut-être l’impression de tout maîtriser lorsqu’elles s’occupent de vous ; mais il nous arrive parfois, après une journée particulièrement difficile, de craquer et de fondre en larmes en rentrant chez nous. Pas seulement à cause du stress et de la fatigue : Tous les jours, nous réconfortons ceux qui souffrent. Nous savons la douleur que vos familles et vous-même éprouvez, et il nous arrive de pleurer toutes les larmes de notre corps en pensant à vous. 
Prendre soin de vous alors que vous êtes très gravement malade est épuisant et stressant, autant sur le plan physique que mental. Nous passons douze heures par jour à courir de chambre en chambre pour effectuer les procédures médicales, médicaments et traitements, mais nous aimerions vraiment passer un peu plus de temps à votre chevet, simplement pour vous tenir la main. Beaucoup de gens nous disent : « Mais comment faites-vous pour être infirmière ? Je ne pourrais jamais faire votre travail. » Il s’avère que nous aussi ressentons ces choses-là. Les émotions que nous éprouvons en assistant au décès d’une mère de famille suite à un traumatisme, alors que nous avons passé des heures à essayer de la ranimer, ou en diagnostiquant un début de cancer chez un enfant, ou encore en sachant que vous êtes coincé à l’hôpital un jour de fête, ne disparaissent pas quand nous quittons l’hôpital à 19h30. Ces émotions nous suivent jusqu’à la maison, et si parfois nous pleurons en partant, c’est pour les évacuer. 

2. Nous voulons être une épaule sur laquelle vous pouvez vous appuyer. Pas votre punching ball.
Croyez-moi, nous nous mettons en quatre pour nous occuper de tous nos patients. Nous savons que vous souffrez terriblement et ne souhaitons vraiment que vous soyez soulagé au plus vite de votre douleur. Mais vous ignorez sans doute que vingt minutes plus tôt, lorsque vous avez appuyé sur la sonnette parce que vous aviez mal, nous étions en train de faire de notre mieux pour nettoyer un patient alité, qui venait de se salir. Quand nous arrivons enfin avec le médicament tant attendu pour vous soulager et que vous vous énervez contre nous, que vous nous accusez d’incompétence ou PIRE, d’indifférence, vous nous faites mal. Car ces critiques sont totalement injustifiées.
Vraiment, nous voudrions passer plus de temps à vos côtés, mais nous devons apporter tous les soins possibles au plus grand nombre possible de patients, aussi rapidement que nous le pouvons. 

3. S’il y a bien quelqu’un qui veut que la perfusion réussisse du premier coup, c’est nous.
Oui. Lorsque nous devons poser une perfusion intraveineuse sur votre nouveau-né âgé de 6 jours, ce n'est pas par pur sadisme que nous renouvelons l'opération. Nous ne fomentons pas de plans diaboliques pour le piquer une demi-douzaine de fois avec notre aiguille. Au contraire, nous prions pour que cela se passe très rapidement, avec le moins de douleur possible. Lorsque nous manquons la veine et devons recommencer, nous le faisons pas exprès, nous le vivons très mal. C’est un échec, une défaite, cela nous fait perdre confiance en nous. Quand nous y arrivons du premier coup et avec le moins de douleur possible, c’est un véritable triomphe pour nous.

4. Nous faisons des sacrifices.
Nous nous retenons d’aller aux toilettes pendant des heures car nous voulons d’abord être certaines que votre dossier médical est bien à jour. Nous sautons la pause-déjeuner pour nous assurer que votre perfusion a bien été renouvelée et que vous n’attraperez pas d’infection liée au cathéter. Nous disons au revoir à nos enfants le soir du 24 décembre et leur promettons que le Père Noël réussira à les retrouver chez Mamie, parce que Maman doit travailler cette nuit-là. Nous faisons tout cela, et plus encore, parce que … 

5. Nous vous aimons. 

Oui, vous le patient, vous qui veillez au chevet d'un de vos proches, nous vous aimons. Vous pouvez être des ingrats ou des emmerdeurs, parfois... mais lorsque nous prenons soin de vous dans les moments les plus difficiles de votre vie, nous le faisons par vocation et par amour pour la vie humaine. Sachez qu'aucune somme d’argent ne pourrait jamais vraiment compenser un métier aussi dur, aussi bouleversant que celui de l'infirmière ; ce qui nous fait exercer ce métier, ce n'est pas pour le salaire, au vu de ce qu'on gagne. Par contre, lorsque nous aidons a sauver des vies, le bonheur et la fierté qui sont les nôtres sont certainement la plus grosse des récompenses. Nous éprouvons une telle joie en vous voyant quitter l’hôpital, en forme et heureux, que nous avons l’impression d’avoir gagné au loto. 

Car nous voyons notre propre grand-mère dans cette patiente de la chambre numéro 4, atteinte de démence, qui lutte de tout son corps malgré son âge ; nous voyons un ami ou un frère dans cet homme d’âge moyen, victime d’une maladie dégénérative des cellules nerveuses. Et c’est nous-mêmes que nous voyons à travers cette femme au sourire pâle mais néanmoins étincelant, qui lutte courageusement contre son cancer.

Nous vous aimons. Et c’est ce qui nous donne l’énergie d’affronter chaque nouvelle journée de travail.

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